Bien que ses collègues séraphins et archanges le charrient souvent sur ses origines (il est née sur Terre), et que ses frères humains s’étonnent qu’un familier du ciel n’en rapporte que des nouvelles équivoques ou consternantes, Marcel Cogito insiste, reprend ses aventures où elle l’avaient laissé : dans la nature languedocienne, dont il hante les friches, les prés salés, les escarpements ; en ville, où il passe dégourdir son néant, prendre le pouls de l’art, tester la coexistence réelle ; chez lui enfin, où il dort, prie et meurt.