Gisèle Bernardin, docteur en médecine, chef de clinique dans un grand hôpital parisien, a épousé l’avocat Pierre André dont elle est très éprise. Soudainement, un drame éclate dans la vie de ce couple : un avion dans lequel Pierre avait pris place disparaît corps et biens. Quelques jours plus tard, le hasard donne à Gisèle Bernardin la mission de soigner dans son service une jeune femme qui a tenté de se suicider. Certaines circonstances singulières l’amènent à supposer que cette femme a été la maîtresse de son mari. Le doute qui s’insinue en elle parvient à la troubler au point de la précipiter au bord d’un crime que couvrirait sa profession de médecin. Dans le “suspense” angoissant que crée le cheminement de ce doute dans l’esprit et le cœur de Gisèle Bernardin et jusqu’à l’éclatement d’une situation dramatique qui oblige cette “femme en blanc” à un choix entre son devoir et son amour — choix que le retour inattendu de son mari retrouvé vivant après une longue errance dans la Cordillère des Andes porte au sommet du tragique — nous retrouvons la maîtrise de l’auteur des “Égarés” de “Quand la nuit finira” des “Amants interdits”. “Jusqu’à leur dernier souffle” met pour la première fois à nu le drame des “femmes en blanc”, obligées parfois de renoncer à leur vie de femme pour rester fidèles à leur serment de soigner les malades jusqu’à leur dernier souffle.
