Le neveu du compositeur Jean-Philippe Rameau a réellement existé et Diderot l'a effectivement rencontré.
Il est médiocre, envieux et ne s'en cache pas.
A longueur de dialogue avec le philosophe - Diderot, donc - il justifie, voire revendique sa médiocrité par la faiblesse et l'hypocrisie d'une certaine société qui entretient cette médiocrité : il est en effet régulièrement engagé dans des soupers donnés dans la haute société pour amuser et flatter les hôtes et les invités de marque. Au passage, il ne se prive jamais de s'empiffrer et c'est de ça qu'il vit....
Un être cynique donc, du moins en apparence, mais qui marquera des points auprès du philosophe qui, en dépit de sa désapprobation du personnage, ne peut qu'admettre la finesse de certains de ses jugements.
Une belle analyse de la société mondaine d'alors... qui est toujours valable aujourd'hui - puisque c'est en lisant un tel ouvrage que le lecteur réalise que le monde n'a pas tellement évolué au cours des deux derniers siècles...sur certains points du moins.
Suivi de « Jacques le fataliste et son maître ».
Diderot a écrit ce roman entre 1771 et 1778 et semble s'être inspiré de Tristam Shandy de Laurence Sterne en abordant un thème emblématique du 18ème, le fatalisme.
L'histoire : deux hommes, un maître et son valet Jacques partent sur les chemins à cheval vers une destination qu'on ne connaît pas en discutant des histoires arrivées à l'un ou l'autre.